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16 milliards d’euros à la poubelle : qui dit mieux ?

16 milliards d’euros  à la poubelle : qui dit mieux ?

C’est le coût global du gaspillage alimentaire selon une étude publiée ce 26 mai par l’ADEME : des chiffres qui doivent être examinés de près pour cerner la responsabilité de chacun des acteurs, du producteur au consommateur. La France jette 10 millions de tonnes d’aliments par an, de quoi nourrir 10 millions de personnes ou économiser 3% d’émissions nationales de gaz à effet de serre.

En moyenne un Français consomme une tonne de produits alimentaires par an (moitié liquide, moitié solide) : le rapport publié en 2013 par la FAO mettait en évidence qu’un tiers de l’alimentation produite finissait à la poubelle. Toute la chaîne alimentaire est concerné par le gaspillage puisque 13% sont imputables à la production, 14% à la transformation, 28% à la distribution et 45% à la consommation. «C’est souvent plus intéressant financièrement de produire plus et de jeter. Le problème, c’est que le gaspillage n’a pas de coût», analyse Pierre Galio, responsable du département Consommation et prévention à l’Ademe.

Surtout des fruits et légume

Les fruits et légumes arrivent en tête des produits les plus jetés. «C’est surtout le cas au niveau de la production car ils s’abîment vite, connaissent des surproductions saisonnières et des variations en matière d’exigences de marché», analyse Antoine Vernier.

Les auteurs du rapport se sont également intéressés à l’évaluation du poids climatique de ce fléau. Ils le chiffrent à la louche à 15,3 millions de tonnes équivalent CO2 par an. Soit 3% des émissions nationales de gaz à effet de serre tout de même (hors importations). Pour réduire son ampleur, les idées ne manquent pas. L’étude cite notamment la réduction du nombre de références en rayon, l’optimisation de la date limite de consommation (DLC) par rapport à la date limite d’utilisation optimale (DLUO), la conception anti-gaspi, l’organisation du don, la transformation des invendus…

A la hauteur de ces chiffres, les enjeux s’avèrent énormes. «En réduisant d’un tiers seulement le gaspillage annuel issu de 96 collèges, le conseil général de l’Isère a économisé 1 million d’euros par an, qu’il a réinvestis dans des produits de meilleure qualité», cite Pierre Galio.


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